Marco Rubio est en visite officielle en Israël depuis ce week-end.


15 septembre 2025

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, s’est rendu en Israël pour une visite officielle, ce week-end. 

Soit moins d’une semaine après l’attaque menée par l’armée israélienne contre les chefs du Hamas, réunis à Doha, la capitale du Qatar.

Avant son départ pour Israël, Marco Rubio a indiqué aux journalistes que les États-Unis n’étaient « pas satisfaits » de la frappe israélienne survenue sur le sol qatari, même si celle-ci n’aurait selon lui aucune conséquence grave sur l’alliance entre les États-Unis et Israël.

« Nous devons aller de l’avant et déterminer la suite des événements, car en fin de compte, il existe toujours un groupe appelé Hamas, qui est un groupe malfaisant », a-t-il ajouté.

Marco Rubio a ajouté qu’il demanderait aux responsables israéliens comment ils envisageaient l’avenir à Gaza. « Nous allons discuter de ce que l’avenir nous réserve, et je vais mieux comprendre leurs projets pour l’avenir », a-t-il déclaré.

Donald Trump « veut que le Hamas soit vaincu, il veut que la guerre prenne fin, il veut que les 48 otages rentrent chez eux, et il veut que tout cela se fasse simultanément », a poursuivi Marco Rubio.

« Et nous devrons discuter de l’impact des événements de la semaine dernière sur la capacité à atteindre ces objectifs à court terme. »

Le message de Washington ne pourrait être plus clair : ça suffit. Les Américains veulent des résultats, pas des excuses.

La visite de Marco Rubio est un signal d'alarme. À moins que Jérusalem ne soit prêt à accepter un statut de paria – avec toutes les conséquences économiques, culturelles et sécuritaires que cela implique –, Israël doit changer de cap. Ramenez les otages chez eux. Et offrir un sentiment de sécurité véritable et durable à son peuple, ainsi qu’une perspective politique pour Gaza. 

Benjamin Netanyahu et Marco Rubio se sont rendus au mur Occidental de Jérusalem, le Kotel, dimanche. 

« Je pense que la visite du secrétaire d'État témoigne de la résilience et de la force de l'alliance entre les États-Unis et Israël, qui est aussi solide que les pierres du Mur occidental que nous venons de toucher », a déclaré B. Netanyahu.

Vendredi, Donald Trump et l’envoyé spécial Steve Witkoff ont dîné avec le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani à New York. Plus tôt dans la journée, ce dernier avait tenu une réunion de quatre heures avec le vice-président JD Vance et Marco Rubio à la Maison Blanche.

Donald Trump a salué le Qatar comme un « grand allié » des USA et a exhorté Israël à faire preuve d'une « grande prudence » après son attaque contre Doha, affirmant que les efforts contre le Hamas devaient être équilibrés.

Dans un message en anglais diffusé samedi dans la soirée, Benjamin Netanyahu a semblé reconnaître que la frappe aérienne n’avait pas permis de tuer les chefs du groupe terroriste à Doha, ajoutant que leur élimination « ferait disparaître le principal obstacle à la libération de tous nos otages et à la fin de la guerre ».

L'administration Trump envisage de relancer les négociations sur les otages dans le cadre de nouveaux pourparlers avec Israël et le Qatar.