“Personne n’a mis son veto” à la proposition d’utiliser les actifs russes immobilisés pour un prêt à l’Ukraine, la Belgique craint des représailles.


24 octobre 2025

À l’issue du Sommet européen, “personne n’a mis son veto” à la proposition d’utiliser les actifs russes immobilisés pour faire un prêt à l’Ukraine. 

Toutefois, la Belgique, qui héberge Euroclear et craint des représailles, a réussi à ce que cette option n’apparaisse pas explicitement dans les conclusions. Les dirigeants se sont mis d’accord sur le “quoi” (un prêt de réparation) et se donnent rendez-vous au sommet de décembre pour finaliser le “comment”.

Au terme d’une longue journée de tractations, la Belgique, pays de l’UE le plus exposé sur ce dossier, est parvenue à ne pas faire apparaître cette option noir sur blanc dans les conclusions prises à Vingt-six (la Hongrie étant systématiquement absente sur l’aide à l’Ukraine). La Belgique craint les risques juridiques et financiers, ainsi que les représailles, elle qui héberge à Bruxelles Euroclear, l’institution qui renferme la majeure partie des actifs souverains russes immobilisés dans l’UE.

Le Premier ministre Bart De Wever a ainsi souligné jeudi qu’il préfèrerait un nouvel emprunt européen plutôt qu’une “sorte de confiscation” des avoirs russes immobilisés à Bruxelles.