La Commission européenne a présenté à Bruxelles ses propositions visant à sanctionner Israël pour sa guerre à Gaza.


18 septembre 2025

La Commission européenne a présenté ce mercredi à Bruxelles deux propositions visant à sanctionner Israël pour sa guerre à Gaza, mêlant aspects économiques et sanctions individuelles contre des ministres comme Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich et des habitants des implantations. 

Suspension partielle des avantages commerciaux accordés dans l’accord d’association, droits de douane sur certains produits israéliens, sanctions personnelles, incluant interdiction de voyager et gel des avoirs pour Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ainsi que pour certains résidents d'implantations, voici les propositions de sanctions de l’Union européenne contre Israël.

Pour l’instant, ces mesures restent simplement des propositions. La suspension des concessions commerciales nécessiterait une majorité au sein du Conseil de l’Union européenne, tandis que les sanctions individuelles demandent l’accord unanime des 27 États membres, un obstacle majeur.

Le marché européen représente un partenaire clé pour Israël, avec plus de 40 milliards d’euros d’échanges l’an dernier. Une suspension des avantages douaniers pourrait donc peser sur les exportations israéliennes, tout en affectant aussi les entreprises européennes.

"L’objectif n’est pas de punir Israël, mais d’améliorer la situation humanitaire à Gaza"en accentuant la pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou, a tenu à préciser la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, à la presse, à Bruxelles. 

Bruxelles assure d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’un embargo général, mais d’une « mesure graduelle”.

Au sein de l’UE, le débat reste vif : certains pays militent pour des mesures concrètes, d’autres mettent en garde contre le risque de politiser les accords commerciaux et de nuire à l’économie européenne. l'Allemagne a indiqué ce mercredi ne pas avoir encore pris sa décision concernant son soutien ou non à ces sanctions contre Israël. 

Du côté israélien, le gouvernement tente de contrer cette initiative. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a minimisé l’impact potentiel de ces mesures, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, multiplie les contacts à travers toute l’Europe pour rallier des soutiens et freiner l’adoption de ces sanctions. 

D’autant plus que la décision de suspendre l’aide bilatérale de l’UE qui représente tout de même 20 millions d’euros de fonds dans divers programmes de coopération avec Israël pourraient être gelés, et cela sur simple décision de la commission, sans autre forme de procès.