
11 décembre 2024
La cheffe de la diplomatie Kaja Kallas a appelé hier soir face au Parlement européen à éviter les "scénarios" de la Libye, de l'Afghanistan et de l'Irak
La transition en cours en Syrie après la chute de Bachar al-Assad ne doit pas se transformer en "vengeance" et "représailles" entre factions opposées, a demandé Kaja Kallas, qui a appelé à la protection des minorités et à la liberté de religion. C'est une grande inquiétude car nous savons qu'il y a beaucoup de groupes différents en Syrie", a-t-elle déclaré. Selon elle, les premiers signaux provenant des forces rebelles syriennes étaient "bons", mais qu'il était "trop tôt" pour rendre un verdict.
Il est "dans l'intérêt de tous", y compris de l'UE et de la Ligue arabe, que la Syrie prospère dans l'ère post-Assad.
Bruxelles ne peut pas dialoguer avec cette faction rebelle, car elle est toujours classée en tant qu’organisation terroriste. Les États-Unis, par exemple, comptent sur la Turquie pour faire passer des messages sur leur politique syrienne. Kaja Kallas n'a pas précisé si elle faisait de même. La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a annoncé hier qu’elle se rendra en Turquie la semaine prochaine pour discuter de la situation en Syrie.
Les experts craignent la réactivation de l’Etat islamique à la faveur de la transition politique en Syrie. Lundi, Washington s'est dit "déterminé" à ne pas le laisser se reconstituer. Hier, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a déjà accusé l'Etat islamique d’avoir exécuté 54 soldats syriens.