Plus de 1 500 soldats du Corps blindé israélien ont rejoint lundi la contestation dans Tsahal, exhortant le gouvernement à prioriser la libération des otages.


15 avril 2025

Plus de 1 500 soldats du Corps blindé israélien ont rejoint lundi le mouvement de contestation militaire, exhortant le gouvernement à prioriser la libération des otages à Gaza, quitte à suspendre les opérations militaires. 

« Nous sommes des soldats qui avons servi notre pays toute notre vie. C’est précisément cette expérience qui nous pousse aujourd’hui à demander un cessez-le-feu, » affirme le colonel de réserve Rami Matan, coordinateur de l’initiative et ancien commandant adjoint de la brigade Yiftach.

Parmi les signataires figure l’ancien Premier ministre et ex-chef d’état-major de Tsahal Ehud Barak. Le mouvement s’inscrit dans un contexte de tension croissante au sein des forces armées israéliennes. « Le moment est venu de dire la vérité: prolonger les combats ne nous rapproche pas de la victoire, mais retarde le retour des otages, » poursuit le colonel Matan, citant le chef d’état-major qui avait reconnu que « toutes les aspirations dans la bande de Gaza ne peuvent être réalisées. »

La répression des premières contestations semble avoir produit l’effet inverse de celui escompté. La décision du commandant de l’armée de l’air Tomer Bar de renvoyer des dizaines de pilotes et membres d’équipage opposés à la poursuite du conflit n’a fait qu’amplifier le mouvement. Lundi matin, 1 500 parachutistes de réserve ont également rallié la cause.

Le mouvement bénéficie désormais de soutiens émanant de diverses unités d’élite, notamment l’unité 8200 et la Marine. D’anciens chefs du Shin Bet, des diplomates et de hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ont également exprimé leur solidarité.

Cette nouvelle mobilisation porte un coup à la stratégie actuelle du cabinet de guerre.

Environ 200 membres de familles d'otages du "Forum Haïm" et d'autres familles, dont celles d'anciens captifs, ont publié une lettre de soutien aux réservistes et aux civils qui appellent à l'arrêt de la guerre et au retour des otages. Dans leur message, ils expriment leur solidarité avec les signataires de "la lettre des pilotes" remerciant tous ceux qui lancent cet appel et exigeant le retour des otages sans délai.