
12 mars 2025
Quelques semaines après avoir été libéré des geôles du Hamas dans lesquelles il a été détenu pendant près de 500 jours, Gadi Moses, 80 ans, a écrit une lettre à ses camarades du kibboutz pour les encourager à reconstruire Nir Oz.
Nir Oz est l’un des lieux les plus symboliques des massacres du 7 octobre. Sur ces 400 habitants, 46 ont été assassinés et 71 ont été pris en otages. Les maisons ont été détruites, brûlées, tout le kibboutz a été ravagé. Malgré ce traumatisme auquel s’ajoute celui de la captivité, Gadi Moses n’a qu’une idée en tête: retourner vivre à Nir Oz et tout reconstruire.
Il s’adresse dans sa lettre à ses camarades du kibboutz. « Nous avons traversé, chacun individuellement et tous ensemble, des moments d’effroi et de peur. Mais depuis les profondeurs de l’abîme où nous nous trouvons, j’ai décidé de retrousser mes manches et de rejoindre tous ceux qui veulent que notre foyer, Nir Oz, redevienne un lieu vivant et chaleureux.
J’appelle chacun d’entre nous à se lever et à agir ensemble, côte à côte, pour que cela arrive le plus vite possible. Je n’ai aucun reproche envers ceux qui n’ont plus la force et ne peuvent pas, pour l’instant, se joindre à nous. Je comprends que chacun encaisse cette catastrophe à sa manière, mais je suis convaincu de notre capacité individuelle et collective à nous relever, à nous tenir debout et à reconstruire notre foyer, Nir Oz. » « Notre place n’est pas dans des immeubles à Kiryat Gat, mais à l’air libre, près de nos champs, à Nir Oz. Nous ne sommes pas fatigués du chemin, nous traçons une voie. Kadima, au travail! », a-t-il conclu.