IMPAC publie une étude qui dénonce un biais dans la manière dont l’école belge enseigne le conflit israélo-palestinien


19 septembre 2024

En Belgique, le Mouvement international pour la paix et la coexistence (IMPAC), basé à Bruxelles, publie une nouvelle étude et dénonce un biais dans la manière dont l’école enseigne le conflit israélo-palestinien

L'étude a analysé le matériel pédagogique disponible dans les communautés flamande et francophone de Belgique. Elle souligne par exemple l'absence d'une définition claire de l'antisémitisme et l'utilisation de matériaux polarisants. S’agissant par exemple du règlement du conflit actuel, la responsabilité incombe à Israël, alors que la responsabilité des dirigeants palestiniens est minimisée, voire inexistante. 
Ceci pourrait être en grande partie dû au système éducatif, décentralisé, qui ne propose donc pas de matériel pédagogique standardisé, et les enseignants se basent donc sur des documents produits par des ONGs.

Le rapport formule plusieurs recommandations, notamment l'adoption d'une définition claire et internationalement reconnue de l'antisémitisme ; l'élaboration d'un plan d'action national de lutte contre l'antisémitisme, assorti de lignes directrices claires pour l'enseignement de questions géopolitiques complexes telles que le conflit israélo-palestinien ; l'amélioration des programmes de formation des enseignants afin qu'ils acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires pour aborder les sujets sensibles de manière objective.
L'étude intervient à un moment critique, alors que l'UNIA, l'agence interfédérale belge pour l'égalité, fait état d’une augmentation de 1000 % des incidents antisémites au cours des mois qui ont suivi le 7 octobre 2023.