
16 avril 2025
Après avoir gelé une partie des subventions de l’université de Harvard, le président américain Donald Trump a menacé hier de lui retirer ses avantages fiscaux si elle ne redoublait pas d’efforts pour lutter contre l’antisémitisme sur son campus.
Donald Trump a déclaré hier sur son réseau Truth Social qu’il s’y attaquerait si l’université “continue de défendre sa ‘folie’ politique, idéologique, inspirée par/soutenant le terrorisme”. L’université privée bénéficie pour le moment d’une exonération fiscale fédérale, mais le président américain a rappelé que ce statut était lié “au fait d'agir dans l'INTÉRÊT PUBLIC ».
Il reproche en effet à l’université de ne pas faire assez pour lutter contre l’antisémitisme rampant sur son campus.
L’administration a publié une lettre en début de semaine demandant à Harvard de mettre en place des mesures concrètes pour répondre à ce problème, mais y a associé une demande de revenir également sur la politique de diversité. C’est cet aspect qui a provoqué la colère d’Alan Garber, le président de l’Université. Il a choisi de défier le président, "Aucun gouvernement - quel que soit le parti au pouvoir - ne devrait dicter ce que les universités privées peuvent enseigner, qui elles peuvent admettre et embaucher, et quels domaines d'étude et de recherche elles peuvent poursuivre.”, assurant qu’Harvard n’abandonnerait pas “son indépendance, ni ses droits garantis par la Constitution”.
Selon la task force sur l’antisémitisme, mise an place par le gouvernement fédéral, cette attitude est dangereuse et pourrait faire précédent, et essaimer dans les autres campus américain « à savoir que l'investissement fédéral n'est pas assorti de la responsabilité de faire respecter les lois sur les droits civils ».
Karoline Leavitt, la porte-parole de l’administration Trump a déclaré hier que le président américain veut voir l’université “s’excuser”.