Vote au conseil de sécurité de l’ONU : la résolution sur les pauses humanitaires adoptée


16 novembre 2023

Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte son premier texte depuis le 7 octobre, la résolution 2712 pour demander des pauses humanitaires et la libération des otages par le Hamas.

Rédigée par Malte, cette résolution a été adoptée hier par le Conseil à 12 voix “pour”, et 3 abstentions : les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Russie. Elle avait pour principal objectif de « faire rentrer l’aide humanitaire à Gaza et de faire sortir les otages » .

Le texte "appelle à des pauses et couloirs humanitaires étendus” et insiste sur « la garantie d’un accès humanitaire immédiat » pour les organismes humanitaires des Nations Unies et leurs partenaires d’exécution, comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et d’autres organisations humanitaires impartiales.

 Le Conseil demande aussi la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d’autres groupes, tout particulièrement des enfants ». 

Les réactions sont relativement mitigées. La France souhaiterait une condamnation sans équivoque des attaques terroristes du Hamas, et rappelle le droit d’Israël à se défendre. 

La Fédération de Russie et la Chine voulaient une résolution qui appelle à une trêve immédiate et durable devant mener à un cessez-le-feu.

L’ambassadeur d'Israël à l’ONU, Gilad Erdan a déclaré que cette résolution était “déconnectée de la réalité” car si “Israël continuera d’agir conformément au droit international, tandis que les terroristes du Hamas ne liront même pas la résolution, et encore moins la respecteront”.  Il ajoute que “La stratégie du Hamas consiste à détériorer délibérément la situation humanitaire dans la bande de Gaza” et a réaffirmé qu’“Israël continuera d’agir jusqu’à ce que le Hamas soit détruit et que les otages soient rendus".

 L’Observateur permanent de l’État de Palestine a reproché au Conseil de ne pas avoir, depuis tout ce temps, appelé, je cite  “à un cessez-le-feu humanitaire sur la base des atrocités commises sur le terrain”, ce qui aurait répondu aux appels répétés du Secrétaire général de l’ONU et des agences humanitaires.

Les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sont contraignantes du point de vue du droit international mais cela n’empêche pas certains pays de les ignorer. C’est le quatrième projet de résolution à ce sujet soumis à ce jour au conseil de sécurité de l’ONU.