Les ministres des Affaires étrangères de l'UE, ont validé l'ajout de dix-huit personnes et dix-neuf entités sur la liste des "sanctionnés" iraniens, l’Iran va répliquer après les sanctions de l’Union Européenne et de la Grande-Bretagne


24 janvier 2023

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE, ont validé l'ajout de dix-huit personnes et dix-neuf entités sur la liste des "sanctionnés" iraniens en rapport avec les graves violations des droits de l'homme dans ce pays.

Ces 37 noms ont été publiés au Journal officiel de l'UE. Ils feront l'objet des traditionnelles "mesures restrictives", qui comprennent le gel des avoirs dans l'UE, une interdiction d'y entrer (pour les personnes) et l'interdiction de bénéficier de financements depuis l'UE.

Dans les entités visées, on retrouve plusieurs corps provinciaux relevant des Gardiens de la révolution islamique, le bras armé idéologique du régime. Des "bases opérationnelles" du même Corps des gardiens de la révolution islamique sont aussi ajoutées, des entités qui ont répliqué à balles réelles aux manifestations qui secouent le pays depuis septembre.

Parmi les individus, l'UE liste entre autres le ministre iranien des sports et de la jeunesse Hamid Sajjadi, qui serait responsable des actions répressives envers l'athlète Elnaz Rekabi, grimpeuse iranienne qui avait participé sans voile aux championnats asiatiques en octobre dernier. Peu après, sa maison familiale a été détruite. Divers responsables politiques locaux ayant mené la répression brutale des manifestations depuis la mort de Mahsa Amini s'y ajoutent.

Malgré la pression des eurodéputés, Josep Borell a annoncé que l’Europe ne pouvait pas, sans décision de justice, classer les Gardiens de la révolution comme organisation terroriste.

L’Iran a annoncé mardi qu’il allait prendre des mesures réciproques en réponse aux nouvelles sanctions décidées la veille par l’Union européenne (UE) et la Grande-Bretagne à la suite du mouvement de contestation dans le pays.

 L’Iran "condamne avec force" ces sanctions et "annoncera prochainement la liste de nouvelles sanctions" qui viseront des personnes ou des entités "violant les droits de l’Homme ou faisant la promotion du terrorisme" en Europe et au Royaume-Uni, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.