02 février 2024
L'Arabie saoudite serait prête à accepter un engagement politique d'Israël en faveur de la création d'un État palestinien, plutôt que quelque chose de plus contraignant.
Et ce dans le but de faire approuver un pacte de défense avec Washington avant l'élection présidentielle américaine, selon trois sources.
Des mois de diplomatie menée par les États-Unis pour amener l'Arabie saoudite à normaliser ses relations avec Israël et à reconnaître l’Etat hébreu pour la première fois ont été mis de côté par Riyad en octobre, face à la colère croissante des Arabes face à la guerre déclenchée par l'attaque du 7 octobre par le groupe terroriste Hamas.
Mais l'Arabie saoudite tient de plus en plus à renforcer sa sécurité et à écarter les menaces de son rival, l'Iran, afin de pouvoir poursuivre son ambitieux projet de transformation de son économie et d'attirer d'énormes investissements étrangers, selon deux sources régionales.
Afin de créer une certaine marge de manœuvre dans les discussions sur la reconnaissance d'Israël et de remettre le pacte américain sur les rails, des responsables saoudiens ont dit à leurs homologues américains que Riyad n'insisterait pas pour qu'Israël prenne des mesures concrètes en vue de créer un État palestinien et qu'il accepterait plutôt un engagement politique en faveur d'une solution à deux États, ont déclaré deux sources régionales de premier plan à Reuters.
Un tel accord régional majeur, largement considéré comme improbable avant même la guerre entre Israël et le Hamas, se heurterait encore à de nombreux obstacles politiques et diplomatiques, notamment l'incertitude quant à l'évolution de la guerre entre Israël et le Hamas.