
12 juillet 2024
Les présidents du MR et des Engagés, Georges-Louis Bouchez et Maxime Prévot, ont présenté, jeudi après-midi à Namur, les grandes lignes de leur Déclaration de Politique régionale (DPR).
Point cardinal de l’accord: le budget, alors que l’endettement wallon atteindra 41 milliards d’euros en 2025. “Il fallait des mesures pour réduire cet endettement”, a d’emblée affirmé le président des libéraux. Un effort sur dix ans est annoncé, “dans une démarche de responsabilité et non d’austérité pour qu’il y ait encore des lendemains prometteurs”, a enchaîné Maxime Prévot.
Dans le détail, “le gouvernement wallon, conjointement avec celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles, veillera à l’intégration d’une règle d’or budgétaire dans le cadre d’un corpus légal et réglementaire commun sur un horizon de dix ans. Dans ce cadre, le gouvernement wallon veillera à faire converger le ratio dette/recettes vers un niveau de 180%, qui ne pourra ensuite plus être dépassé, sans qu’une procédure de rattrapage ne se mette en œuvre”, peut-on lire dans la DPR. “Une dérogation temporaire au plafond du ratio dette/recettes sera prévue dans le mécanisme, en cas de récession économique sévère, de catastrophe naturelle ou d’autres événements exceptionnels et imprévisibles nécessitant une réponse budgétaire urgente”, précise-t-elle toutefois.
“La plus grande baisse d’impôts jamais enregistrée en Wallonie”
Cet assainissement budgétaire passera par une baisse des dépenses structurelles mais “sans impôt nouveau” sous ce gouvernement, a par ailleurs souligné Georges-Louis Bouchez. Au contraire, “la baisse d’impôt sera la plus grande jamais enregistrée en Wallonie”, a-t-il ajouté en se félicitant notamment de l’abaissement à 3% des droits d’enregistrement pour le premier achat immobilier.
Sur l’enseignement l’objectif est d’adapter le tronc commun, fusionner l’officiel, revaloriser le libre
Le prochain gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’attèlera à adapter le tronc commun dans l’enseignement secondaire, à fusionner les réseaux de l’officiel, à revaloriser le libre et à détricoter la version PS-Ecolo-PTB du décret Glatigny (finançabilité et critères de réussite des étudiants dans le supérieur).
La troisième secondaire, dernière année du tronc commun, intégrera déjà des choix de filières d’orientation, afin d’éviter un décrochage précoce de l’élève qui ne serait pas orienté assez tôt vers ce qui fait sens pour lui, selon le programme gouvernemental des deux partis.
L’enseignement en alternance (à l’école et en entreprise), éclaté entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région, relèvera d’un processus de codécision entre les deux exécutifs afin de dépasser les blocages actuels.
La coalition MR-Engagés compte aussi fusionner les réseaux de l’officiel (enseignement organisé par Wallonie-Bruxelles Enseignement et enseignement officiel subventionné) pour évoluer avec un réseau officiel et un réseau libre. Ce dernier devrait en outre bénéficier grandement du principe de financement voulu par la coalition, selon lequel “un enfant égale un enfant”. Le coût de cette revalorisation du libre sera étalé sur une trajectoire de dix ans.