15 novembre 2023
Le film des massacres du 7 octobre en Israël a été visionné par une centaine de députés mardi après-midi dans une pièce reculée de l’Assemblée nationale, à Paris, à huis-clos, sans téléphones ni collaborateurs.
Un film qui a été projeté dans différents endroits du monde par les autorités israéliennes afin de montrer les crimes de ce jour noir. Cette diffusion parisienne a été organisée à l’initiative du député Renaissance Mathieu Lefèvre, président du groupe d’amitié France-Israël.
Il s’agit d’un film d’environ 45 minutes, réalisé à partir d’extraits des caméras corporelles et téléphones de terroristes du Hamas, tués ou faits prisonniers, et d’images captées par des victimes, des secouristes et des caméras de surveillance. Il montre, sans filtre, des images des tueries et des cadavres suppliciés d’adultes et d’enfants.
Aymeric Caron (LFI), fervent militant pro-palestinien, était aussi présent. Il s’est dit « bouleversé, écœuré, dégoûté » mais a précisé qu’il ne regrettait aucun de ses mots précédents très accusateurs sur Israël.
Le patron des Républicains, Éric Ciotti, a dit avoir « dû détourner le regard » face à l’horreur de certains passages.
« Ce qui était choquant, c’était surtout la joie qu’avaient ces terroristes de tuer », a déclaré son collègue LR Michel Herbillon.
En Belgique, la Chambre refuse de visionner ces images des massacres du 7 octobre.
Interrogée sur X à propos de la diffusion de ces images au sein de la Chambre, la présidente de celle-ci, Eliane Tillieux (PS), a indiqué avoir “soumis” la demande à la Conférence des Présidents de la Chambre, composée de tous les Présidents des groupes politiques.
Réunie ce mardi, cette dernière “n’est pas parvenue à un consensus”, écrit-elle.
“Malheureusement, la Chambre vient de refuser la projection de ce film. Ce refus est inexplicable le jour même où l’Assemblée Nationale à Paris le visionne, à l’instar du parlement européen par exemple”, s’est indigné Georges Dallemagne (Les Engagés) sur le même réseau social.
Toujours chez Les Engagés, Catherine Fonck estime que cela faisait partie du “devoir" politique de visionner le film. “Nous étions les seuls à soutenir la demande (de projection, ndlr). Le refus a été sec. Violent...”, écrit-elle sur X.
Et lorsqu’une internaute lui demande s'il est possible de “connaître les raisons du refus des autres?”, Catherine Fonck assure qu’il n’y a “aucune explication, aucun argument”, ajoutant qu’il s’agit “très clairement une orientation politique”