07 octobre 2024
Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou ont eu un entretien téléphonique dimanche après une brouille diplomatique sérieuse, à la suite de la demande d'Emmanuel Macron de cesser les livraisons d'armes à Israël samedi soir.
“Un embargo sur les armes contre Israël alors que Tsahal combat l'Iran et ses mandataires ne ferait que renforcer la République islamique” a déclaré dimanche Benjamin Netanyahou à Emmanuel Macron.
Il faut avouer que le timing de la déclaration du président français était vraiment mal choisi à la veille des cérémonies du 7 octobre et alors que 101 otages sont toujours aux mains du Hamas.
Une injonction qui en plus n’avait que peu de sens alors que la guerre à Gaza est presque finie et qu'Israël vient de subir la semaine dernière une attaque sans précédent de la part de l’Iran.
C’est pour cela que notre QDJ pour demain La France est-elle toujours l’amie d’Israël ?
« Aucun pays au monde n'aurait accepté une telle attaque, et Israël ne l'acceptera pas non plus », a déclaré Benjamin Netanyahou.
Il a ajouté que "tous les pays civilisés devraient se tenir aux côtés d'Israël". S'adressant directement à Macron et aux dirigeants occidentaux appelant à un embargo sur les armes, il a lancé : "Honte à eux !". Il a ensuite dénoncé ce qu'il perçoit comme un deux poids deux mesures, soulignant que l'Iran continue de soutenir le Hezbollah, les Houthis et le Hamas. Netanyahou a conclu en affirmant qu'Israël "gagnera avec ou sans leur soutien", ajoutant que "la honte perdurera bien après que la guerre sera gagnée".
Il a également promis une riposte à l’attaque iranienne.
Lors de son appel avec B. Netanyahou, E. Macron a réaffirmé l'engagement "indéfectible" de la France pour la sécurité d'Israël, rappelant la mobilisation des moyens militaires français lors des récentes attaques iraniennes.
Il a exprimé la solidarité du peuple français envers les victimes israéliennes, les otages et leurs proches, tout en reconnaissant le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme. Cependant, le président français a insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Selon lui, la prolongation du conflit et son extension potentielle au Liban ne peuvent garantir la sécurité durable recherchée par Israël et la région.
Macron a plaidé pour un "effort décisif" visant à élaborer des solutions politiques pour assurer la sécurité d'Israël et de tous les acteurs au Moyen-Orient. Au cours de cet échange, Netanyahou a réaffirmé la position d'Israël, soulignant que tout comme l'Iran soutient l'ensemble de l'axe terroriste iranien, il est attendu des amis d'Israël qu'ils soutiennent le pays sans lui imposer de restrictions qui ne feraient que renforcer cet "axe du mal" iranien.
Malgré ces divergences, les deux dirigeants ont convenu de maintenir le dialogue. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, doit rencontrer les responsables israéliens dès lundi pour poursuivre les discussions.
Emmanuel Macron qui vient de publier un message en hébreu sur X et instagram :
“La douleur demeure aussi vive qu’il y a un an. Celle du peuple israélien. La nôtre. Celle de l’humanité blessée.
Nous n’oublions ni les victimes, ni les otages, ni les familles aux cœurs brisés par l’absence ou l’attente. Je leur adresse nos pensées fraternelles.”