Et si pas maintenant, quand? Ep13
- intro
- Bonsoir. Bienvenue dans l'émission du CCLJ, "Et si pas maintenant, quand?". Ce soir, nous recevons: Géraldine Kamps, Rédactrice en chef adjointe de Regards, nous présentera le nouveau numéro de la revue qui paraîtra dans quelques jours. Nicolas Zomersztajn, Rédacteur en chef de la revue Regards, pour son traditionnel billet d'humeur sur Hanoucca. Frédérique Schillo commentera l'actualité en direct d'Israël. Ina Van Looy, Directrice du Centre d'Education à la Citoyenneté du CCLJ sera avec nous parler de l'expo "GÉNOCIDE-SEYFO 1915". Et on parlera théâtre avec Marc Kawam. Il sera question de la nouvelle pièce d'Alexis Michalik, "Intra Muros".
- itw 2 - Géraldine Kamps
- On commence cette émission avec Géraldine Kamps. Bonsoir.
- Géraldine Kamps, vous êtes Directrice en chef adjointe de Regards. Le nouveau numéro de la revue du CCLJ sortira d'ici quelques jours. Géraldine, que pourra-t-on lire ce mois-ci dans le Regards?
- ... le 12 décembre prochain.
- Géraldine, de quoi nous parlez-vous dans l'actualité israélienne?
- ... des prochaines élections .
- Après la politique, place à la culture.
- Eh bien, pour ma part, je suis déjà impatiente de lire ce dernier numéro de l'année! Merci Géraldine Kamps et à bientôt.
- musique
- itw 1 - Nicolas Zomersztajn
- On écoutait Breakbot avec "Baby I'm yours", un titre de 2012. On retrouve à présent Nicolas Zomersztajn. Bonsoir.
- Nicolas Zomersztajn, vous êtes Rédacteur en chef de la revue du CCLJ, Regards. Ce soir, vous allez nous parler de la fête de Hanoucca qui débute ce dimanche.
- D’où la tradition de l’allumage des bougies pendant huit jours.
- Pourtant Nicolas, nous célébrons la victoire des Maccabées sur les Séleucides?
- résistance à l’oppression est aussi unanimement célébrée aujourd’hui, surtout en Israël.
- Et on ne va pas offrir des cadeaux aux enfants ?
- ces plats très light cuits dans l’huile nous rappelant le miracle de la fiole.
- Nicolas Zomersztajn, merci pour ce billet d'humeur et à très bientôt.
- musique
- itw 3 - Frédérique Schillo
- C'était Achinoam Nini, ou Noa, avec "Boker", un titre qui donne du peps même en soirée! On retrouve tout de suite Frédérique Schillo, qui est avec nous depuis Jérusalem. Bonsoir Frédérique.
- Ce soir, on va tout d'abord parler de la visite du président tchadien Idriss Déby en Israël. Il s'agissait d'une visite tout à fait historique car c'était la première fois qu'un chef d'Etat tchadien se rendait en Israël depuis plus de 40 ans. A l'issue de cette rencontre, Netanyahu a a déjà annoncé que les relations diplomatiques entre les deux pays seraient prochainement rétablies. Frédérique Schillo, cette visite s'inscrit dans un rapprochement général entre Israël et les pays africains.
- La visite historique du président tchadien Idriss Déby en Israël et le rétablissement annoncé des relations diplomatiques après une rupture de 46 ans. C'est un gros succès de la diplomatie israélienne qui couronne une stratégie de rapprochement avec les pays africains musulmans (on parle du Soudan prochainement), et au delà avec les pays muslmans dits "modérés" pour contrer l'Iran et les Frères musulmans.
- Autre sujet à l'actualité israélienne, ce projet de loi controversé sur la "loyauté culturelle". Le vote de cette loi, portée par Miri Regev, Ministre de la Culture, a été reporté, par crainte de rejet. Avant que l'on parle du vote en lui-même, Frédérique Schillo, pouvez-vous nous rappeler ce que dit le texte proposé par Regev, et pourquoi celui-ci est si discuté?
- Le report de la loi sur la loyauté culturelle, portée par Miri Regev. Outre l'intense polémique qu'elle provoque dans les milieux artistiques en Israël, cette loi ne parvient pas à rassembler une majorité à la Knesset, ce qui en dit long sur la fragilité de la coalition. Chaque loi est désormais l'objet de marchandages et autres chantages (de Liberman notamment après l'échec de son propre projet de loi concernant la peine de mort pour les terroristes).
- Pour terminer, nous allons parler de la Saison France-Israël qui touche à sa fin en ce mois de novembre. Pour rappel, à travers plus de 400 événements ayant eu lieu dans les deux pays, la Saison France-Israël qui a débuté en juin 2018 avait pour but de promouvoir la rencontre entre la "Start up nation" et la "French Tech". La Saison France-Israël doit être clôturée ce soir à Tel Aviv, mais aucun représentant israélien ne sera présent à la cérémonie. C'est que depuis quelques temps, les tensions entre la France et Israël vont grandissantes. Frédérique Schillo, que se passe-t-il au juste?
- La clôture de la saison France-Israël sans trompettes ni flonflons. Aucun représentant israélien ne participera à la cérémonie jeudi soir à Paris. Miri Regev invoque la crise autour de son projet de loi pour s'excuser, mais les Israéliens ne pardonnent pas à Emmanuel Macron et Edouard Philippe d'avoir annulé leur visite à Jérusalem. Les relations sont d'autant plus tendues qu'Israël craint que la France ne présente son propre projet de paix en faveur des Palestiniens.
- Frédérique Schillo, merci pour ces commentaires et à la semaine prochaine.
- Musique
- itw 4 - Ina Van Looy
- Vous avez sans doute reconnu "Le vent nous portera" de Noir Désir. J'accueille à présent Ina Van Looy. Bonsoir.
- Ina Van Looy, vous êtes Directrice du Centre d'Education à la Citoyenneté du CCLJ. Rappelons que l’objectif du Centre d'Education à la Citoyenneté (CEC) du CCLJ, à travers son programme « La haine, je dis NON ! », est de sensibiliser les jeunes aux mécanismes et aux conséquences de la haine, notamment en déconstruisant avec eux les stéréotypes et les préjugés. Vous abordez avec les élèves du secondaire les 3 génocides reconnus du 20e siècle au moyen de plusieurs outils et supports. Ina Van Looy, on vous reçoit ce soir pour parler avec vous de l'expo "GÉNOCIDE-SEYFO 1915" qui sera inaugurée ce mardi 11 décembre. Quand on parle de génocide pour l'année 1915, la plupart d'entre nous a en tête le génocide des Arméniens. Ina, pouvez-vous nous expliquer ce que signifie le terme "seyfo", qui est par ailleurs le titre de l'expo?
- Seyfo est le nom que les Assyriens (Syriaques) utilisent pour désigner le génocide de 1915. Littéralement, le terme « Seyfo » signifie « épée » ou « sabre » en langue syriaque. Dans la mémoire collective du peuple assyrien, il rappelle les atrocités subies durant le génocide. En effet, en 1915, l’Empire ottoman organise un génocide contre trois peuples chrétiens : les Assyriens (Syriaques), les Arméniens et les Grecs du Pont. Si le cas arménien est plus connu dans le monde, ce n’est pas le cas des deux autres. L’objet de cette exposition est de mettre en lumière le génocide assyrien (syriaque) de 1915 et de le faire connaître du grand public afin de perpétuer et de développer dans la mémoire collective les faits liés à ce génocide. Un autre objectif de cette exposition est de montrer aux visiteurs une partie de la culture assyrienne (syriaque) : sa géographie, sa langue, l’art ancien et le nouveau, ses traditions…
- Ina, comment se présente l'exposition "Génocide-seyfo 1915"?
- Le CCLJ, via son Centre d'Education à la Citoyenneté, est co-organisateur de cette exposition. Ina, quels sont les autres partenaires?
- En partenariat avec la Commune de Woluwe-Saint-Pierre, le CCLJ, son programme d’éducation à la citoyenneté « La haine, je dis NON ! », Les Territoires de la Mémoire présentent, avec le soutien de l’Institut Syriaque de Belgique et de l'European Jewish Fund une exposition relative au génocide des Arméniens, des Assyriens-Araméens et des Grecs du Pont (1915 - Empire ottoman). Lors du vernissage, le 11 décembre 2018 à 18h dans le hall de la maison communale de Woluwe-Saint-Pierre, une sélection de panneaux de l’exposition du CCLJ sur le génocide de 1915 ainsi qu’une sélection de panneaux de l’exposition « Seyfo » de l’Institut Syriaque de Belgique seront présentées (dossiers pédagogiques à disposition du public).
- Y a-t-il des activités pédagogiques prévues en marge de l'expo? Ce n'est peut-être pas un moment idéal en raison des examens, mais on pourrait imaginer que visiter l'exposition fait partie du programme « La haine, je dis NON ! » cette année. Ina Van Looy, qu'en est-il?
- Enfin, le Centre Socio-Culturel Arménien de Belgique nous réserve la primeur de la présentation de son nouvel outil pédagogique destiné à l’enseignement de ce génocide. Soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec l’UGAB-Europe et le CCLJ, cet outil comprend un dossier pédagogique relatif au film « The Promise » de Terry George (2016) et des capsules vidéo en ligne qui portent sur plusieurs aspects du génocide de 1915 et sur les liens entre l’Arménie et la Belgique.
- Les commémorations du génocide des Arméniens ont lieu tous les 24 avril, date à laquelle se sont déroulés les premiers assassinats à Constantinople. L'exposition proposée à Woluwe-St-Pierre s'inscrit également dans le cadre général d'un travail / devoir de mémoire. Ina, concrètement, comment transmet-on la mémoire de ce génocide?
- Parler des génocides aux jeunes n'est pas chose aisée. On en parlait il y a quelques semaines avec Florence Evrard, qui nous a présenté son livre "Dis, c'est quoi un génocide?". De votre expérience, Ina Van Looy, comment aborde-t-on cette thématique?
- Aujourd'hui, plus d'un siècle après les faits, la Turquie, responsable de ce génocide, n'accepte toujours pas les accusations à son encontre. Ina, quel est votre avis sur la question?
- Un siècle plus tard, le Seyfo n’a toujours pas d’écho, de réponse et est toujours nié par l’Etat Turc
- Ina Van Looy, merci pour ces explications. L'exposition "Génocide - seyfo 1915" sera visible du 12 au 21 décembre 2018 dans le Hall « population » de la Maison Communale de Woluwe-Saint-Pierre Avenue Charles Thielemans 93 à 1150 Bruxelles. Le vernissage aura lieu ce mardi 11 décembre à 18h30. A bientôt Ina.
- Musique
- ITW 5 - Marc Kawam
- On écoutait une reprise de "Eleanor Rigby" par le chanteur sénégalais Tété. On retrouve à présent Marc Kawam. Bonsoir.
- Marc Kawam, vous êtes entrepreneur et promoteur d'événements culturels. Mais vous êtes surtout un grand amateur de théâtre. Vous avez pour habitude de vous rendre chaque été au Festival d'Avignon. Et depuis quelques années, vous avez commencé à produire des pièces que vous avez vues à ce festival. On vous reçoit ce soir pour parler de la 3e pièce du Cycle Alexis Michalik en Belgique intitulée "Intra Muros". Elle sera jouée au Centre Culturel d'Uccle ces 6, 7 et 8 décembre. Ma première question, Marc Kawam, sans nous dévoiler tout, quel est le pitch de la pièce "Intra Muros"?
- Tout commence par un cours de théâtre dans une prison.Tandis que l'orage gronde, Richard, un metteur en scène sur le retour qui vient dispenser son premier cours de théâtre en prison sous haute surveillance. Il espère une forte affluence, qui entraînerait d’autres cours – et d’autres cachets – mais seuls deux détenus se présentent : Kevin, un jeune chien fou, et Ange, la cinquantaine mutique, qui n’est là que pour accompagner son ami. Richard, secondé par une de ses anciennes actrices – accessoirement son ex-femme – et par une assistante sociale inexpérimentée, choisit de donner quand même son cours. Et là commence une exploration captivante, sombre et comique de la vie, entre les murs. Empreinte de la marque incisive de Michalik et de son excellent talent de raconteur d'histoires, cette comédie dramatique nous questionne sur le temps et ses effets sur l'esprit humain.
- "Intra Muros" fait partie du Cycle Michalik en Belgique. L'année dernière, c'était la pièce "Le porteur d'Histoire" qui était jouée. Plus tôt cette année, il y a eu "Le cercle des illusionnistes". Maintenant "Intra Muros" et en toute fin d'année, on accueillera la pièce "Edmond". A seulement 35, Alexis Michalik et déjà l'auteur de 4 pièces et le lauréat de 2 Molière. Marc Kawam, qui est Alexis Michalik? A-t-on à faire à un surdoué du théâtre?
- Finalement, quelle est la force d'Alexis Michalik?
- Marc Kawam, en ce qui vous concerne, pourquoi la pièce "Intra Muros" vous plaît-elle?
- Marc Kawam, en tant que féru de théâtre digne de ce nom, vous vous rendez chaque année au Festival d'Avignon. Qu'espérez-vous y trouver?
- Marc Kawam, pourquoi le théâtre? Qu'est-ce que vous y trouvez que vous ne trouvez pas ailleurs?
- Avez-vous déjà des projets futurs dont vous pouvez nous parler?
- Marc Kawam, merci d'avoir été avec nous ce soir. On parlait avec vous d' "Intra Muros", pièce écrite et mise en scène parAlexis Michalik. Avec Bernard Blancan, Raphaèle Bouchard, Paul Jeanson, Fayçal Safi, Marie Sambourg et le musicien Sylvain Briat Les représentations auront lieu du 6 au 8 décembre 2018 au Centre Culturel d'Uccle - Rue Rouge, 47. A bientôt Marc Kawam.
- conclusion
- Notre émission touche à sa fin. Merci à tous nos invités d'avoir été avec nous ce soir.
- A l'agenda au CCLJ cette semaine: - Le Festival du film méditerranéen débutera demain et durera jusqu'au 7 décembre. De nombreux films israéliens sont à l'affiche. Toutes les infos sur cinemamed.be - Dimanche 2 décembre à 15h, le concert Halil, récital de flûte et de piano. On en profitera pour allumer la première bougie de Hanoucca. - Les dimanches 2, 9 et 16 décembre, les ateliers philo-BD pour enfants. - Les 6, 7 et 8 décembre, la pièce Intra Muros d'Alexis Michalik au Centre Culturel d'Uccle. - Vendredi 7 décembre, on célèbre Hanoucca au CCLJ dès 18h30. - Mardi 11 décembre à 18h30, le vernissage de l'expo "Génocide-Seyfo 1915" à la Maison Communale de Woluwe-Saint-Pierre.
- Pour toute information sur nos activités, n'hésitez pas à vous rendre sur le site du CCLJ, www.cclj.be Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine à 18h30. D'ici là, vous pouvez réécouter cette émission en vous branchant sur Radio Judaïca dimanche à 19h, ou à tout moment via le podcast disponible sur le site de la radio et celui du CCLJ. Je vous souhaite d'ores et déjà une bonne fête de Hanoucca. Hag sameah! Bonne soirée.