ISRAËL : Le cabinet politico sécuritaire doit statuer ce jeudi sur le projet d'accord sur la frontière maritime avec Israël, suite aux amendements que le Liban a demandé d'inclure


06 octobre 2022

L'administration Biden fait pression sur Israël pour qu'il approuve le projet d'accord sur la frontière maritime avec Israël malgré les amendements que le Liban demande à inclure dans l'accord.  

Le Liban met en garde contre une escalade sécuritaire si Israël ne ratifie pas l'accord, le Hezbollah s'attribue le mérite d'avoir conclu l'accord et le présente comme une victoire sur Israël et l'occident.

Le quotidien pro-Hezbollah Al-Akhbar rapporte que Beyrouth n'accepte pas de reconnaître la frontière israélienne marquée par une bouée - que Jérusalem a placée à cinq kilomètres de Rosh Hanikra en l’an 2000. 

Selon ce même média, le Liban serait également contre l'idée de délimiter une frontière terrestre dans le cadre de l'accord, insistant sur le fait que la question devrait plutôt être abordée avec les Nations Unies.

En outre, Beyrouth voudrait que la société française Total Energy travaille avec le Liban indépendamment de sa collaboration avec Israël, et contestera probablement l'indemnisation que l'Etat hébreu est censé recevoir pour l'exploitation du champ gazier de Qana. 

Enfin, le Liban s'opposerait à la tenue d'une cérémonie de signature aux côtés de responsables israéliens. Alors que les deux pays n'entretiennent pas de relations diplomatiques, Beyrouth proposerait plutôt que l'accord soit signé par des représentants des deux parties dans des pièces séparées. 

A la suite des informations libanaises, le vice-ministre des affaires étrangères Idan Roll a déclaré aux médias mardi que le gouvernement attendait la réponse officielle du Liban à la dernière ébauche de l'accord avant de réagir.

Il a précisé : « Si le Liban demande des changements substantiels - alors oubliez le document. Le cabinet politico-sécuritaire se réunira à 16h30 aujourd’hui et discutera du projet d'accord, qui leur sera présenté dans son intégralité pour la première fois, car il n'est pas du tout certain qu'il soit approuvé avant les élections.

Les prochains jours seront donc décisifs pour cet accord.